Presse
LE FIGARO
Mardi 24 septembre 2024
Des objets exotiques bien encombrants pour leurs propriétaires
Éric de La Chesnais
Couteaux à manche en ivoire, cendriers en main de gorille... Ces pièces, souvent héritées, font l'objet d'une réglementation largement méconnue.
Dents de tigre du Bengale, cendrier en main de gorille, porte parapluies dans un pied d'éléphant... Autant d'objets que possèdent des particuliers chez eux en toute illégalité sans le savoir, car ils ne connaissent pas la legislation qui s'y rapporte. C'est bien souvent lors de décès que les descendants réalisent que cet héritage est finalement un cadeau empoisonné.
Certains possesseurs ont alors le bon réflexe de contacter un expert. Mais encore faut-il que ce dernier soit spécialiste de ce domaine. Par ignorance ou par peur de su bir un contrôle, très peu demandent des renseignements à l'Office français de la bio diversité (OFB). Pourtant, ses agents peu vent être de bons conseils. Ils nourrissent d'ailleurs, au centre national de formation du Bouchet, à Dry (Loiret), une caverne d'Alibaba regroupant objets et trophées fabriqués à partir d'animaux et végétaux pro- tégés Des produits interdits à la vente ou même, pour certains, à la détention. Rien que pour l'ivoire, matière la plus concernée car provenant des anciennes colonies françaises ou ramenée de safaris, le cadre législatif est de plus en plus rigide.
Depuis le 19 janvier 2022, la réglementation du commerce de l'évoire a été considérablement renforcée par l'entrée en vigueur du reglement européen 2021-2280, confie Pierre Grignon Dumoulin, expert approuvé à Compiègne. A partir de cette date, chaque objet composé en tout ou partie d'Ivoire d'éléphant doit obtenir un certificat Intracommunautaire (CIC) avant toute mise en vente ou exploitation commerciale. La notion d'exploitation commerciale est très large.Exposer des défenses d'éléphant dans un gite loué ou sur le bureau d'un agent immobilier ou d'un cabinet d'avocat recevant du public est considéré comme un acte lucratif car il contribue indirectement à développer du chiffre d'affaires en mettant en valeur un lieu. L'exposition de ces défenses est interdite et elles peuvent être saisies, complète l'expert. L'obtention de ce certificat est conditionnée à un rapport rédigé par un expert agréé. Détenir un faux document est passible de 30 000 euros d'amende et 2 ans de prison. Le durcissement de la législation intracommunautaire a pour but la sauvegarde des espèces animales et végétales en voie d'extinction. Entre 2017 et 2022, il a été constaté que le marché ne respectait que marginalement la procédure déclarative relative à la convention CITES, ajoute Pierre Grignon Dumoulin, qui vient d'achever un rapport sur ce sujet a destination du ministère de la Transition écologique et de la Commission Européenne à Bruxelles. La convention CITES (pour commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) est également connue sous le nom de convention de Washington. Entrée en vigueur en 1975, elle a pour but de veiller à ce que le commerce international de tout ou partie des animaux et des plantes sauvages ne menace pas leur survie. Elle recense aujourd'hui plus de 40 000 espèces sauvages, dont 6 601 espèces animales comme les éléphants, rhinocéros, gorilles, et 34 000 espèces végétales. Et le marché illégal prospère Le trafic des espèces protégées issues de la faune sauvage est considéré comme la troisième activité de criminalité transnationale organisée la plus lucrative au monde, Indique Olivier Thibault, directeur général de l'OFB. Il génère jusqu'à 230 milliards de dollars de gains illicites chaque année. Ce trafic est malheureusement toujours en haussе. Le réseau CITES de l'OFB représente 200 agents qualifiés, qui travaillent avec les différents services de contrôle français concernés. Bien que la France ait signé cette convention en 1978, elle n'est entrée en vigueur dans notre pays qu'en 1997 avec une dérogation de 50 ans, c'est- à-dire pour tous les spécimens datant d'avant le 3 mars 1947. Outre les défenses d'éléphants et les cornes de rhinoceros à l'état brut, il est également interdit, en France, de vendre, acheter, détenir en vue de la vente ou transporter à des fins commerciales, des objets contenant de l'ivoire ou de la corne lorsque ceux-ci ont été fabriqués après le 3 mars 1947, note Stephane Durand, responsable national du réseau CITES. Leur simple détention n'est en revanche pas répréhensible.
Le trafic des espèces protégées issues de la faune sauvage
un leopard natiralisé et deux défenses ef deux pieds d'éléphants. Je n'avais pas les certificats ni la preuve qu'ils datzient d'avant 1947. Ils m'ont tout embarqué, maru militari. Malgré mon opération ré cente de e la hanche, j'ai été placé té es garde à vue plus de 24 heures à la gendarmerie merie comme un délinquant ou un trafiquant de
Directeur général
Dans le cadre de la réglementation française, une liste des espèces protégées par des arrétés ministériels a également été édictée par le Conseil d'État. Il est to- talement interdit de les avoir chez sol. If existe également sur le territoire franquis des espèces protégées qui donnent lieu à une législation spécifique phus drastique encore, poursuit Stéphane Durand. Le ra- massage, la capture, la detention ou la des truction entre autres de ces espèces sont to talement interdits. Cela concerne par exemple les rapaces tel le grand pygargue à queue blanche ou les buses. Ainsi, la na turalisation de ces rapaces affichés com me trophées de chasse, y compris chez un particulier, peut donner lieu à des sanctions pouvant aller jusqu'à 3 ans de prison et 150000 euros d'amende. L'OFB s'avère inflexible concernant les
espèces protégées, quitte à employer par fois des méthodes jugées musclées et hu miliantes par les personnes contrôlées. Un retraité de Châlons en Champagne, éle veur de gibier, en a fait l'expérience durant l'été 2023. Pour un suppose delit de trans port d'animaux sans bons de transport, des agents de l'OFB sous ordre de perquisition du procureur de Troyes sont arrivés chez moi à 6 het heures du matin avec des chiens remi Heurs, raconte Michel Bourgoin, 79 ans. ls ont cherche partout, de la cave au grenier, mais n'ont pas trouvé ce qu'ils cherchatent Problème pour le retraité, is ont su que j'avais trois buses empallées de 1960,
drogue, humilie, sans avoir à manger, der mant aner du du béton et un trou surus eau pour les besoins. Il y a 20 ans, j'aurais été convo qué à la gendarmerie. Mais jamais is ne se ralent venus chez moi si brutalement!
Condamné à 8000 euros d'amende et 4 mois de prison avec sursis, Michel Bourgoin a fait appel. Les "gris", com me sont commnément appelés les agents de l'OFB, ne connaissent rien en matière de fame africaine, estime M Francis Fossier, avocat du retraité. La parole de man client n'a pas compté. C'était à l d'apporter la preuve qu'il était de bonne foi. Nous avons récupéré un document auprès du directeur du parc de Yaoundé (Cameroun) pour les défenses et les pieds d'éléphants que nous produirons en appel. Nous espérons que la parole du prévenu soit davantage prise en compte. Pour éviter ce genre de désagréments, des particuliers preferent céder leurs objets issus d'espèces protégées. Une opération "Je donne mon ivoire" a ainsi été organisée en novembre 2023 auprès des particuliers en lien avec l'ONG IFAW et l'OFB. Douze pièces anciennes sont allées rejoindre le centre de Bouchet de l'OFB, et 1,9 tonne d'ivoire a été détruite, raconte Pierre Grignon Dumoulin. De son côté, la Fondation Brigitte Bardot (FBB), qui recoit des legs, est parfois surprise de retrouver dans les appartements dont elle hérite des objets couverts par la CITES Le 11 septembre dernier, elle a remis à l'OFB des coraux, coquillages, un pied d'éléphant, des objets en peau de crocodile et de nombreux ivoires tournés. Il nous est apparu évident de vous confier ces objets car nous sommes convaincus qu'ils contribueront à la lutte contre le trafic des espèces protégées, insistait, à cette occasion, Ghyslaine Calmels-Bock, directrice générale de la FBB. En les utilisant pour former des agents et sensibiliser vos partenaires à Bouchet, nous espérons que le sucrifice des animaux dont ils proviennent ne sera pas vain.
Enfin, un dernier conseil d'expert pour eviter d'être dans l'illégalité Des vendeurs sur internet, notamment sur Naturabuy. Le Bon Coin ou Ebay, proposent de "Très belles structure en matière os", pour ne pas dire que c'est de l'ivoire car ils savent que c'est interdit à la vente et que la modération de la plateforme pourrait les bloquer, pointe Pierre Grignon Dumoulin. Il ne faut pas acheter ces produits sans CIC, car cela alimente le trafic
Lire l'articleGAZETTE DROUOT DU 17 JUIN 2020
Lire l'articleGAZETTE DROUOT DU 11 MARS 2022
La vente Beaux intérieurs picards et normands relayée dans la gazette Drouot.
Découverte d'un dessin préparatoire de Jean-Baptiste Greuze, préemption d'un habit de coseiller d'état d'époque Empire par le châtau de Fontainebleau, une exceptionnelle suite de douze carreaux de céramique de Geaorges Jouve adjugée 29 036 €.
Lire l'articleRetrouvez également nos résultats de vente aux enchères sur invaluable !
Lire l'articleToutes nos ventes en collaboration avec nos commissaire-priseurs et maisons de ventes aux enchères partenaires sont à retrouver en live sur Intenchères.com !
Lire l'articlePierre Grignon Dumoulin, expert près la Cour d'Appel d'Amiens, adhérent du CNCEJ (Conseil National des Compagnies d'Experts de Justice).
Lire l'articleLe Parisien du 5/06/2021
Les héritiers d’un collectionneur de Pierrefonds mettent en vente des trésors impériaux
Ce dimanche, des souvenirs rares de la famille impériale sont mis en vente, dont des courriers émouvants de Louis-Napoléon Bonaparte. Ils ressurgissent d’une collection particulière qui a déjà profité au château de Compiègne, celle du docteur Ferrand à Pierrefonds.
Les passionnés du Second Empire seront nombreux sur Interenchères, le site de vente aux enchères en ligne, ce dimanche à 14h30. Des témoignages rares sont mis en vente par les héritiers du docteur Ferrand, un collectionneur chevronné qui a vécu à Pierrefonds au début du siècle dernier.
Pierrefonds, cette ville dont l’impératrice Eugénie s’était prise d’affection. L’Espagnole, amie d’Eugène Viollet-le-Duc, suivait avec grande attention la reconstruction du château ordonné par son mari.
Les quarante lots sont en vente au Havre (Seine-Maritime), et non dans l’Oise où les pièces ont longtemps séjourné. « L’une des descendantes habite là-bas, révèle l’expert compiégnois mandaté par les descendants, Pierre Grignon-Dumoulin. Et la famille ne voulait pas provoquer trop d’émotion auprès des locaux passionnés d’Histoire. »
Au lendemain du centenaire de la mort de l’impératrice Eugénie, l’an passé, et à la veille de la réouverture du musée de l’impératrice restauré, prévu en octobre au château de Compiègne, ces objets sont ainsi teintés d’actualité. D’ailleurs, le château de Pierrefonds consacre à la souveraine une exposition « Eugénie Impératrice de la Mode », du 18 juin au 19 septembre.
Lettre rédigée par le prince impérial Louis-Napoléon Bonaparte à son majordome et ami, Xavier Uhlmann, en date du 30 avril 1879, un mois avant sa mort. Il fut tué en Afrique par les Zoulous le 1er juin. Il avait 23 ans. DRUne partie de la collection est au château de Compiègne
« Cela paraît si proche et si lointain à la fois. C’est émouvant de lire ces courriers entre le Prince et son valet, Uhlmann, sa correspondance avec sa mère, l’Impératrice, alors exilée en Angleterre, témoigne l’expert qui les a eus entre les mains. Ces souvenirs nous font entrer dans l’intimité de cette famille et nous font redécouvrir le destin tragique de ce jeune prince mort de plusieurs coups de sagaie en terre Zoulou, en Afrique. » Le télégramme du rapatriement du corps est également en vente.
- Napoléon, Prince Impérial Tirage sur papier albuminé contrecollé sur carton du prince impérial, fils de Napoléon III, daté du 16 mars 1874 et contre signé. Mis aux enchères 120 euros. DRLe château de Compiègne qui détient l’uniforme dans lequel est mort le prince et les sagaies assassines, n’a pas souhaité révéler s’il comptait participer aux enchères et ainsi compléter sa collection. Une collection qu’il a héritée de la Ville de Compiègne, qui l’avait hérité… du docteur Ferrand.
« Le docteur Ferrand acquit un millier de pièces de mobilier et d’objets ayant appartenu à la famille impériale lors des ventes du contenu de leur résidence anglaise de Farnborough Hill, en 1927, précise Pierre Grignon Dumoulin. Il installa tout d’abord sa collection à Pierrefonds, avant d’en faire don à la ville de Compiègne, qui la déposa immédiatement au musée national du château de Compiègne, où elle se trouve toujours, au musée de l’Impératrice. »
Ces lettres manuscrites seront certainement très disputées. En effet, elles sont mises à prix entre 80 et 200 euros.
GAZETTE DE L'HOTEL DROUOT N°21
Vendredi 28 mai 2021
La sensualité féminine par Roaoul Larche
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LA GAZETTE DROUOT
Lire l'articleUN VITRAIL RARISSIME DU XIIème SIECLE PROVENANT DE LA CATHEDRALE DE TROYES REDECOUVERT ET PREEMPTE PAR L'ETAT !
Cette oeuvre majeure au niveau national a enfin retrouvé les collections publiques grâce à une collaboration avec les services de l'état afin d'éviter la sortie du territoire et pourra être admirée après restauration dès 2020.
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Un tableau iconique de Claude-Joseph Vernet redécouvert après deux cents ans !
Il attendait la lumière depuis plus de deux cents ans.
La source abondante, œuvre du peintre avignonnais Claude Joseph Vernet (1714-1789) a été redécouverte lors d’une expertise dans une maison de retraite. Pierre Grignon Dumoulin expert à Compiègne est appelé pour faire l’inventaire des biens d’une dame en maison de retraite. Lors de son expertise, il n’en croit pas ses yeux en découvrant ce tableau.
« Au premier abord, j’ai reçu un choc esthétique, puis immédiatement après, le doute : ce n’était pas possible qu’une œuvre de cette qualité soit accrochée là, sans précaution particulière et soit restée dans cet état. »
Et pourtant…
Après avoir mené ses recherches, l’expert est formel, il s’agit bien d’une œuvre originale de Joseph Vernet, le même à qui Louis XV avait demandé en 1753 de peindre les principaux ports de France, conservés au musée de la Marine et au Louvre.
Mais le meilleur restait à venir
L’expert, après ses recherches se rend compte qu’il ne s’agit pas de n’importe quelle toile du maître.
« La date, 1766, ainsi que le format ovale et de petite taille ont été déterminants dans l’authentification de cette toile. Il avait été commandé par la Présidente de Bandeville, grande collectionneuse et mécène, puis présentée au Salon de 1767. »
Admirée par Diderot en personne.
Le célèbre philosophe a écrit sur les Salons et les peintres qui y exposaient. Il avait souvent la dent dure mais admirait Vernet, au point de créer spécialement pour lui une nouvelle manière de décrire les tableaux. Lors du salon de 1767, il trouve que les tableaux du maître sont si beaux qu’ils méritent mieux qu’un simple commentaire journalistique. Il décide donc de les décrire comme s’il s’agissait de véritables paysages dans lequel il se promènerait avec des enfants et un ami. Son invention est si révolutionnaire que de nos jours encore, la « promenade Vernet » est encore éditée à part des commentaires sur les salons !
Or le plus beau dans l’histoire c’est que le tableau redécouvert par Pierre Grignon Dumoulin n’est rien moins que le premier site de la Promenade Vernet ! le premier paysage vu par le brillant esprit et peut-être celui qui lui a donné l’idée de sa promenade !
« Je n’en croyais pas mes yeux ». L’expert est abasourdi de pouvoir contempler une scène admirée par l’un des plus grands philosophes du XVIIIème siècle français et considérée comme perdue depuis plus de deux cents ans.
La cliente quant à elle est très heureuse de la découverte et accepte de le présenter à la vente.
« Le rôle de l’expert, en tant que professionnel hautament qualifié, est central dans ce type de découverte. Le tableau avait été vu à plusieurs reprise par des commissaires-priseurs qui n’avaient pas cru ou pas compris ce qu’ils voyaient, ni l’intérêt artistique qu’il représentait ».
Comme quoi il reste certainement encore de nombreux trésors à découvrir…
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CHÂTEAU DE GLAIGNES : LA VENTE DE TOUS LES DELIRES
2 mars 2019
https://www.courrier-picard.fr/art/169050/article/2019-03-01/le-delire-vendu-aux-encheres-au-chateau-de-la-garenne-glaignes/node/18751
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LE COURRIER PICARD Mars 2017
Un tableau perdu ressurgit un siècle après, à Compiègne
Il avait complètement disparu des écrans radar, silence radio depuis 1921 », s’enthousiasme Pierre Grignon Dumoulin à propos de Vierges Mères.
Ce tableau de Luc-Olivier Merson (1846-1920) est sorti des limbes où il se trouvait depuis quasiment un siècle.
DROUOT
De 1850 à 1980, des prémices à la fin de l’art moderne, le titre de la vente promet de retracer un siècle d'art moderne de 1850 à 1980 à travers un large panel de spécialités. Focus sur les années 1980 avec un exceptionel pendentif et une toile de Georges Mathieu.
Lire l'articleLE PARISIEN
Il vous dira combien vaut votre trésor
Après avoir travaillé dix ans à l'étude Massol à Paris, Pierre Grignon-Dumoulin s'est établi à Compiègne et lance son cabinet d'estimation d'objets d'art, Artemis Estimations. Installé depuis l'été, il est désormais le seul dans ce domaine à réunir un réseau de professionnels ...
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