Jean Victor BERTIN (Paris 1767-1842)
Date de vente : 20 mars 2018
Estimation : 25 000/30 000 €
Prix de vente : 101000 €
Paysage d’Italie
Huile sur Toile
Petits manques.
62 x 97 cm
Elève de Doyen, Bertin trouve sa vocation auprès de
Pierre-Henri de Valenciennes. Il se spécialise dans le paysage
composé à la manière de Poussin et Claude Lorrain
et s’inspire de sites italiens réels. Ses oeuvres présentent
une facture émaillée et claire, caractéristique du néoclassicisme.
L’intensité de la tonalité diminue progressivement
depuis le premier plan pour créer de la profondeur.
Une atmosphère transparente et limpide est rendue par
de légers glacis.
On sait depuis peu que Bertin se rendit en Italie en 1806,
séjournant essentiellement autour de Rome. Douze ans
plus tard, il commence à publier son Recueil d’études de
paysages à destination de ses élèves, Corot, Michallon,
Coignet, Fleury, Rémond ou Roqueplan qui sont passés
par son atelier.
Notre toile est la réplique d’une oeuvre peinte antérieurement,
vers 1808-1810 (Boulogne-Billancourt, Bibliothèque
Marmottan), presque de mêmes dimensions (60 x 96 cm,
Suzanne Gurwirth, “Jean-Victor Bertin : un paysagiste
néoclassique”, Gazette des Beaux-arts, mai-juin 1974,
p. 347, n° 58). Comme à son habitude, et devant le succès de
cette composition, Bertin en peint d’autres versions. Selon
l’usage de l’époque, son atelier y collabore, en particulier
pour les personnages ou des détails de l’architecture. Une
version, associée en paire au Paysage de l’ancienne Grèce
(75 x 109 cm) et entrée au musée d’art occidental de Tokyo
en 2007, est nommée de façon erronée Vue de Valdomonte
alors qu’il s’agit d’un site imaginaire constitué d’éléments
épars vus et notés dans ses carnets lors de son séjour dans la
campagne romaine.
Notre tableau sera inclus au catalogue raisonné de Jean-
Victor Bertin en cours de préparation par Messieurs
Damien Dumarquez et Jean-Louis Litron.